« ... Hommes et femmes ligotés étaient suspendus par une corde au plafond à un crochet de fer. Par terre, des enfants, tête levée vers leurs mères ou pères, sanglotaient. Ils étaient épuisés de fatigue et de pleurs. Leurs petites figures salies par les larmes, la morve leur coulait du nez. Ils n'avaient pas d'âge, ces petits êtres qui paraissaient près d'agoniser, ces enfants agenouillés ou accroupis dans des flaques de sang et de vomi… Une horrible odeur de pourriture me monta à la gorge et j'eus envie de vomir à mon tour. Depuis combien de jours, combien de nuits, pataugeaient-ils là-dedans ? ...»1
« … Il vit Oufkir tuer un pompiste de Casablanca, Lahcen ancien résistant qu'il connaissait bien. Lahcen était pendu par les pieds. Oufkir, poignard au poing, lui incisa le ventre. Les tripes jaillirent. D'un coup de poignard, Oufkir trancha la corde. Lahcen s’écrasa au sol, les vertèbres cervicales rompues. Des gardes emportèrent le cadavre. Ils enterraient les morts au pied des orangers du jardin... » 2
Le tyran Hassan avait deux passions : le golf et la torture, iI aimait bien fréquenter Dar El Mokri, son jardin secret parmi d'autres, et apparemment il trouvait un malin plaisir à participer personnellement à des scènes abominables de torture en compagnie de son bras droit, le général Oufkir. Les deux bourreaux sont morts depuis un bail, Dieu merci, mais leurs pratiques inhumaines sont toujours là, car rien ne changera au royaume des ténèbres tant que le peuple n’aura pas vaincu cette vermine à jamais.
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